Dounia, c’est un BD de HK, reçu en service presse de la part des éditions Riveneuve.
Riveneuve, c’est une maison parisienne indépendante, mais née à Marseille, qui se veut de “raconter la France et le monde aux français”, avec un choix de publications sociales.
HK, c’est le surnom de l’auteur-chanteur Kaddour Hadadi, et formateur du groupe de musique “HK et les Saltimbanks”. J’ai découvert sa voix en faisant des recherches pour cette article, que j’ai trouvé des agréable à écouter.
Si Dounia n’est pas son premier ouvrage, il se veut un artiste complet, avec des chansons à textes engagées.
Le groupe aborde de nombreux sujet de société, toujours dans une idée de démarche non-violente, comme par exemple le titre “Sans haine, sans armes, sans violence”, que tu peux écouter ici :
Et donc Dounia, une BD en noir, blanc et bleu est une collaboration avec le dessinateur Cédric Van Onacker, qui avait d’ailleurs participé à l’un des clips du groupe.
Je n’ai pas trouvé d’autres informations sur ce dernier, mis à part le fait qu’il était graphiste.
Voici le clip en question :
La quatrième de couverture de Dounia commence ainsi :
« C’est de là que nous venons, Dounia, de l’eau d’une source, d’une rivière ou d’un océan. C’est là que la vie est née. Cette eau claire à la couleur du ciel, c’est peut-être, avec l’air que l’on respire, le plus grand des trésors qui nous ait été offert. Ni l’or, ni le pétrole, ni les diamants, ne valent autant qu’un seul verre d’eau. »
Dans ce premier volume, Dounia est en arrière plan, car la vraie star c’est son grand-mère, également appelé “le berger”. C’est un monsieur qui a décidé de s’exiler au milieu de nulle part, juste entouré de la nature de son troupeau. Il a fuit la folie des villes, pour une vie plus simple, pour revenir à la terre.
Toute ressemblance avec Pierre Rabhi serait totalement fortuite…
Le gros méchant de l’histoire ? L’entreprise “Bayanto” (là encore, si on change quelques lettres…), qui quelques années auparavant a déclenché une épidémie sans nom, d’avoir trop déglingué la nature à coup de pesticides et autres produits chimiques.
Mais bien sûr, loin d’admettre ses erreurs, la multinationale a profité de cette crise pour assurer sa position de leader et prendre le monopole sur l’agriculture en “garantissant” la provenance des aliments.
Je ne vais pas te raconter toute l’histoire, que je te laisse découvrir, mais bien sûr tu y trouveras de nombreux parallèles avec notre monde actuel et sur ce qu’il menace de devenir dans un futur très proche.
Si l’originalité n’est pas à louer (sinon, cela aurait été de la science-fiction), tout cela se lit bien.
À l’image de ses chansons, les textes de HK sont à la fois puissants, criant de vérité et tout tranquilles.
À voir ce que donnera le tome 2, car j’admets ne pas avoir été complètement transportée par cet ouvrage, qui on le sent est surtout là pour poser le décors.
La lettre qui termine ce dernier m’a parut malvenue. Un long texte, certes intéressant, mais qui à mon sens n’a pas sa place à la fin d’une BD. Le changement de rythme est trop important et il aurait mieux valu l’incorporer différemment.
À noter qu’il parait que le bleu du roman ouvre vers d’autres univers. On nous parle de jeu vidéo dans la présentation de l’auteur…. Est-ce un indice ?
Pour ma part je n’ai pas réussi à trouver la clé vers ceux-ci. Si tu as un meilleur œil que moi à la lecture, je veux bien que tu me fasse part de tes découvertes !
Pour aller plus loin :
Le livre Dounia : tome 1 L’or bleu
Le site du groupe HK et les saltimbanks
Les animations de Cédric Van Onacker
Le site des éditions Riveneuve
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