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Interview : le poids de l’alimentation sur notre bilan carbone

On n’y pense pas toujours, mais les aliments que l’on choisit de mettre dans nos assiettes ont un énorme poids sur l’environnement. En effet, l’alimentation, et plus spécifiquement la consommation de produits d’origine animale, est la cause n°1 de pollution… avant les transports ! Comme quoi il vaut mieux y réfléchir à deux fois avant de manger des steaks à tous les repas…(sans compter les impacts sur la santé).

Pour en savoir plus sur ce sujet, j’ai invité Anne-Sophie, du blog Le Carnet d’Anne-So, spécialiste de l’alimentation végétale.

Cet article n’a pas à vocation de convaincre qui que ce soit de changer complètement de régime, ni même à renoncer à quoi que ce soit en allant à l’encontre de votre volonté. Chacun est libre de faire ses propres choix. Mais il vous invite à vous interroger sur vos choix de consommations, afin que ceux-ci soient faits en toute connaissance de cause.

L’interview en vidéo

Les chiffres à retenir

Voici les chiffres clés cités dans cette vidéo :

  • Entre 14 % et 18 % de la production de gaz à effet de serre est dû à l’alimentation animale (12 % à 14% pour les transports)
  • Si tout le monde était vegan on nourrirait deux fois la population actuelle de la planète
  • 1 kg de viande produit = 7 à 10 kg de céréales utilisées (de maïs, soja, etc, qu’on pourrait consommer directement)
  • Pour 1 poisson consommé, 13 sont sacrifiés dans le processus de pêche (donc destruction totale des écosystèmes)
  • L’élevage intensif est responsable de 80 % de la déforestation de l’Amazonie
  • 1 kg de boeuf = 15.000 litres d’eau = 1 année de douche
  • Devenir végétarien = jusqu’à 2x moins de CO2 produits

Comment réduire considérablement son impact C02 sans effort ? C’est plus efficace que de rouler uniquement à vélo, de manger bio et local et même que de faire du zéro déchet : baisser sa consommation de produits d’origine animale ! Facile, non ?

Si vous ne savez pas comment démarrer ? N’hésitez pas à lire l’article Manger des trucs bons quand on est végétarien et flemmard en 5 astuces.

Retranscription de l’interview

Certains d’entre vous m’ont confié ne pas être très friands du format vidéo, mais regrettant de ne pas avoir accès au contenu proposé. Après de nombreuses recherches, j’ai trouvé le moyen d’obtenir la retranscription du texte, sans être obligée d’y passer mes journées. Pour votre plus grand plaisir, voici donc le contenu de l’interview :

Aude
Bonjour à tous et bienvenue sur Ecologie Citadine.
Aujourd’hui nous avons une invitée spéciale : Anne-Sophie du blog Le carnet d’Anne-So.

Anne-Sophie
Bonjour. Exactement.

Aude
Tout d’abord, est-ce que tu peux te présenter ?

Anne-Sophie
Bien sûr. Déjà, merci beaucoup de m’accueillir ici. Donc moi je suis Anne-Sophie, l’auteur du blog Le carnet d’Anne-So. J’ai aussi une chaîne Youtube qui porte le même nom, Le carnet d’Anne-So. Dessus je parle principalement de tout ce qui touche au véganisme. Donc beaucoup, l’alimentation mais, aussi tout ce qui va concerner le style de vie végan : les cosmétiques, les vêtements, etc.
Et je m’intéresse aussi de plus en plus au lien entre l’alimentation et la santé, ainsi qu’à à tout ce qui est impact sur l’environnement, notamment le zéro déchet.
Mon objectif c’est de montrer qu’on peut être vegan et être quelqu’un de « normal », quelqu’un d’heureux et d’épanouie, continuer à avoir une vie sociale, être en bonne santé et se faire du bien et faire du bien à la planète.

Aude
Justement c’est pour ça que tu es là aujourd’hui.
Donc je rassure tout de suite les auditeurs, nous ne sommes pas là pour vous convaincre de devenir vegan demain. Bien que, si vous voulez, on ne va pas vous en empêcher (*rire*).
Mais, voilà pour déjà avoir une première idée de quel est finalement le rapport entre la protection de l’environnement et ce qu’on met dans notre assiette. En quoi les choix alimentaires et de consommation qu’on fait vont impacter l’environnement et à quel point.
Notamment beaucoup de gens s’imaginent que la première cause de pollution c’est le transport, alors qu’en réalité c’est l’alimentation. Est-ce que tu peux nous en dire plus ?

Anne-Sophie
Comme tu l’as dit moi c’est une chose que j’ignorais totalement avant de considérer de devenir vegan, sachant que je le suis devenue il y a un peu plus d’un an et demi. Avant, je n’étais ni végétarienne, ni quoi que ce soit, c’est-à-dire que j’étais plutôt du genre manger de tout. Je trouvais que ne pas manger de viande c’était bien mignon, mais qu’on avait autre chose à faire. Et surtout je n’étais pas du tout au courant de l’impact de la production de protéine animale sur l’environnement. J’étais persuadée que le plus impactant étant les transports, les voitures, les camions, etc. et qu’il fallait rouler au diesel parce que c’était mieux pour l’environnement.

En faisant quelques recherches je me suis rendu compte qu’en fait ce qui pollue le plus c’est effectivement la production de protéines animales : tout ce qui va être la viande et le poisson principalement mais, cela englobe aussi les produits laitiers, les œufs, etc. Parce que tout est lié en général… Les chiffres peuvent varier en fonction d’où on va chercher la source, parce qu’ils ne prennent pas tous les mêmes critères en compte mais, en général, on considère que cela représente entre 14 et 18 % de la production de gaz à effet de serre, sachant que les transports c’est plutôt entre 12 et 14 %.
On nous dit qu’il faut rouler à vélo ou marcher à pied et prendre le train, plutôt que l’avion… c’est tout à fait louable, on est totalement d’accord c’est très bien mais, il faut aussi penser à regarder dans son assiette.

Quand j’ai eu cette information au début je n’ai pas compris. Je me suis dit « mais comment la production de produits d’origine animale peut générer du gaz à effet de serre ?». Autant une voiture on voit effectivement le pot d’échappement, on comprend que ça pollue… Après m’être renseigné j’ai compris qu’en fait il y a plusieurs choses qui rentrent en ligne de compte :
– La première c’est que pour nourrir les animaux, il faut produire énormément de céréales. Déjà ça pollue beaucoup parce qu’il en faut des quantités qui sont faramineuses. Il y a donc la production d’aliments pour nourrir les animaux, que nous on va ensuite manger.
– Il y a les gaz produits par les animaux, principalement par les ruminants. Donc on rigole toujours avec les pets des vaches mais, sauf qu’en fait c’est un vrai problème. Une vache, bon que ce n’est pas elle qui va nous faire un trou dans la couche d’ozone mais, maintenant il y a de telles quantités de vaches qui sont élevées pour leur viande ou pour leur lait… du coup ça fait des quantités de gaz qui sont juste énormes et qui pour le coup sont vraiment problématiques.
– Et puis il y a aussi le transport des animaux jusqu’à l’abattoir, et ensuite des bêtes transformées en viande jusqu’au point de vente.

Tout cela regroupé, cela fait énormément de pollution. C’est vrai que c’est important de le dire et de le rappeler, car généralement ce n’est pas une information qui est mise en avant. On a plutôt tendance à nous dire arrêter de rouler en 4×4, alors qu’il faudrait peut-être mieux arrêter de manger de la viande, principalement la viande de bœuf.

Aude
Justement, beaucoup de gens se posent la question : d’accord je mange moins de viande mais, il faut bien que je mange autre chose, donc de toute façon il va falloir produire des aliments. On nous parle de surpopulation, de comment on va faire pour nourrir tout le monde… alors qu’est-ce que ça va changer ?

Anne-Sophie
Si tout le monde devenait végétalien, donc ne mangeait que des aliments d’origine animale, il y aurait assez de nourriture pour nourrir deux fois la planète. Alors, encore une fois, selon où on va chercher les infos, les chiffres peuvent varier. Mais, par exemple pour produire un kilo de protéines animales, il faut entre sept et dix fois plus de calories équivalentes en céréales. Donc on gaspille des quantités énormes de céréales pour les donner aux animaux, pour ensuite les manger. Sauf qu’en termes de rendement si on prenait ces céréales et qu’on les mangeait directement on pourrait nourrir beaucoup plus de monde. Ça aussi les gens ne le savent pas forcément, moi la première avant, je n’en avais aucune idée et je ne comprenais pas du tout cette notion.
Si on mettait à côté de vous à table l’équivalent des céréales qui ont été consommées par la bête avant de produire ce steak, cela vous ferait juste une montagne de céréales. Et là avec toutes ces céréales je peux inviter tout mon immeuble à manger quoi !
On nous dit surpopulation, tout ce monde-là à nourrir… sachant qu’il y a des gens qui meurent encore de faim aujourd’hui, c’est un fait. Et nous, à côté, on continue de manger de la viande. Alors que si on prenait cet équivalent en céréales et qu’on permettait à des gens de les manger directement, on pourrait nourrir beaucoup plus de monde.
Et surtout ça requiert moins de place, puisque du coup pour produire un kilo de bœuf, par exemple, il faut non seulement la place pour stocker l’animal pour qu’il puisse « vivre » mais, il faut aussi tout l’espace nécessaire pour produire les céréales. Donc tout cela se multiplie. Alors que si on enlève l’animal et qu’on prend que les céréales directement, l’espace nécessaire est réduit. Parce que nous on n’a pas besoin de sept kilos de céréales pour un repas par exemple. C’est effectivement une solution qui est viable, non seulement pour l’environnement, mais aussi pour l’humanité puisqu’on pourrait nourrir plus de monde.
Après, je ne sais pas si la capacité à nourrir deux fois la planète pourrait résoudre totalement la faim dans le monde, parce qu’il y a plein de paramètres qui entrent en ligne de compte. Mais c’est un fait, on pourrait nourrir beaucoup plus de monde en ne mangeant que des aliments d’origine végétale et en enlevant les aliments d’origine animale.
Sachant qu’aujourd’hui les animaux sont nourris beaucoup avec du maïs, du soja, donc c’est des choses qu’on peut totalement consommer nous-même ou on pourrait utiliser toute cette place pour faire pousser d’autres choses. Avant j’avais l’image un peu naïve que la vache ça mange que de l’herbe et j’avais envie dire « mais moi l’herbe je n’en n’ai rien à faire, je ne vais pas la manger l’herbe ». Alors que non en fait les bovins sont nourris avec du maïs, du soja… des choses qui peuvent totalement s’intégrer dans nous notre alimentation plutôt que de les donner à des vaches pour ensuite manger la vache. Tu vois, il faut enlever l’étape intermédiaire.

Aude
Donc je comprends bien que manger de la viande c’est pas super pour l’environnement, parce que finalement entre élever l’animal, le nourrir, le stocker, cela pollue beaucoup. Dans ce cas je vais te répondre que je vais manger plus de poissons !?

Anne-Sophie
Oui effectivement, il y a pas mal de personnes qui disent : « j’ai réglé le problème, j’ai arrêté la viande, je ne mange que du poisson ! ».
Le poisson il pose deux problèmes : le premier c’est au niveau santé.
Parce que malheureusement la plupart des poissons maintenant sont mauvais. Soit parce qu’ils sont élevés dans des élevages, donc en surpopulation, et ils sont bourrés d’antibiotiques. Sinon ils seraient tous malades parce qu’ils sont vraiment les uns sur les autres.
Et les océans sont hyper pollués, donc la plupart des poissons sont gorgés de métaux lourds. Les petits poissons sont mangés par les moyens, qui sont ensuite mangés par les gros. Cela fait une démultiplication de la concentration de métaux lourds, que l’on va soi-même manger. Donc le poisson ce n’est pas meilleur pour la santé parce qu’on ingère aussi énormément de métaux lourds, de pesticides, de choses qui ne sont pas bonnes du tout et qui reste vraiment dans le poisson jusqu’à ce qu’on le mange.

Il y a aussi le problème de l’environnement. Maintenant cela n’existe plus ce système de pêche je vais aller pêcher mon petit poisson avec ma canne à pêche, la pêche à la ligne. Maintenant j’ai énormément de pêche intensive : c’est des énormes bateaux qui vont vraiment racler les fonds marins. Je crois pour une espèce de poisson consommée, il y en a 13 qui sont capturés dans les filets et qui meurt. Ils sont relâchés à la mer mais, la plupart du temps ils sont tous morts à l’arrivée. Donc ce qu’il fait qu’on est en train de tuer tous les poissons et tous les écosystèmes qui sont dans les océans.
Les océans c’est le poumon de la terre et manger du poisson c’est comme s’enlever un demi -poumon ou un poumon et du coup on empêche la terre de respirer. Parce que la mer capte énormément de la pollution qui est produite par l’élevage des vaches, des poules et des cochons, etc. Mais ces océans n’arrivent plus à capter toute la pollution, parce qu’il n’y a plus du tout l’écosystème marin. C’est un cercle vicieux.
Donc manger du poisson, malheureusement, ce n’est pas beaucoup mieux, que ce soit en termes de santé et en termes d’environnement, que manger de la viande.
Même si ce n’est pas forcément la solution idéale, car il y a aussi des productions de céréales qui sont très polluantes, mais ça restera toujours moins polluants de manger des aliments d’origine végétale plutôt que d’origine animale.

D’ailleurs quelque chose que nous n’avons pas mentionné tout à l’heure par rapport à la production de viande : c’est qu’il y a énormément de déforestation, notamment l’Amazonie. On pense qu’on veut des arbres parce qu’on a besoin de faire des meubles et tout ça mais, en réalité on a surtout besoin de créer des espaces pour nourrir les animaux. À l’heure où de plus en plus de pays se développent et commencent eux aussi à manger de la viande… La déforestation est vraiment directement liée à la production et aux besoins de l’agriculture. L’élevage intensif est responsable de 80% de la déforestation de l’Amazonie. Moi aussi je pensais qu’on allait chercher des arbres pour faire des meubles Ikea tu vois. Et en fait non c’est qu’on a besoin d’espace pour faire des champs, pour à la fois stocker les animaux et produire du soja du maïs, etc.
Et souvent c’est quand même du soja OGM qui est produit. Ce qui flingue le sol, donc au bout d’un moment la terre n’est plus exploitable.

Quand on prend un peu l’image globale de la production de viande, il n’y a rien qui n’y a rien qui va en fait ! Puisqu’on enlève les arbres, qui eux aussi peuvent capter une partie de la pollution. On dit les forêts c’est aussi un peu le poumon de la planète, qui permet de capter la pollution. Sauf qu’on est en train de l’enlever, de la détruire, pour produire plus de choses, qui vont produire plus de pollution. Là il y a un truc qui ne marche pas.

On ajoute à cela la consommation d’eau. Car effectivement la production de viande consomme énormément d’eau. Par exemple pour produire un kilo de bœuf – donc un kilo ce n”est pas énorme, ce n’est pas une tonne, c’est vraiment un kilo – il faut à peu près 15.000 litres d’eau. Et 15.000 litres d’eau, pour donner une image, ça fait à peu près une année de douche. Donc on nous dit qu’il faut prendre des douches plus courtes, qu’il ne faut pas prendre de bain, qu’il faut couper l’eau quand on se brosse les dents, etc. Pareil, tout cela c’est effectivement des gestes très bien, il n’y a pas de souci ! Mais quand on se rend compte à quel point le fait de manger un kilo de bœuf, ça nous fait perdre une année de douche… ! Cela fait deux petites piscines hors sol. Les piscines qu’on peut mettre dans un jardin quand on est enfant, pas les toutes petites piscines pour bébé, mais vraiment les trucs qui font trois-quatre mètres de diamètre…

Aude
D’ailleurs tu me disais que la consommation moyenne des Français en viande était de ?

Anne-Sophie
Par an je crois que c’est 89 kg.

Aude
Cela en fait des piscines !

Anne-Sophie
Exactement ! Sachant que là les chiffres qu’on donne c’est pour faire un kilo de bœuf et que c’est vraiment ce qui pollue le plus et ce qui consomme le plus d’eau. Mais la production de viande de cochon ou de poulet n’est pas beaucoup mieux. Cela pollue moins, c’est clair. Donc ceux qui me disent aussi « j’ai arrêté de manger du bœuf, maintenant je ne mange que de la viande blanche », oui c’est déjà ça mieux honnêtement. Mais voilà, cela pollue quand même énormément. Parce que c’est pareil ces animaux il faut les nourrir, il faut leur trouver de la place et puis après il y a tout le transport, etc.

Il y a aussi une partie qu’on n’aborde pas souvent mais, l’eau est aussi nécessaire pour nettoyer les abattoirs. Puisque quand on abat les animaux, cela fait énormément de déchet, énormément de sang, etc. Et ils utilisent des quantités d’eau incroyable pour nettoyer tout ça. Donc voilà cela marche quelle que soit la race de l’animal…

Aude
Oui. C’est vrai que quand on est quand on est en ce sens concerné par la protection de l’environnement, beaucoup de gens pensent d’abord à se tourner vers le recyclage, à acheter plutôt des produits de saison, à faire du zéro déchet, etc. Ce sont pleins de démarches qui sont vraiment super, qui sont vraiment des actes concrets pour la planète. Mais si on veut vraiment être sûr d’avoir un impact, j’ai envie de dire le plus simple pour avoir un gros impact c’est a minima de baisser sa consommation de viande. Cela demande un effort qui est moindre, enfin je ne je pense que ce n’est pas plus difficile de s’y habituer. Aller faire du zéro déchet par exemple, ce n’est pas tout le monde qui en est capable, cela demande quand même beaucoup d’organisation dans son quotidien, il y a beaucoup de logistique à avoir. Si on est capable de faire ça, si on a la volonté de faire ça, on est capable de baisser sa consommation de viande. Ce n’est pas plus difficile, voire c’est bien plus facile.

Anne-Sophie
Oui et puis c’est vraiment c’est vraiment des questions d’habitude. Si on m’avait dit il y a trois ans que j’allais devenir vegan, mais j’aurais bien rigolé. Honnêtement je l’aurais même pas envisagé. J’étais plutôt du genre un peu à me moquer (gentiment), mais à me dire « ouais, il est végétarien c’est mignon mais, bon voilà on a autre chose à faire que ne pas manger de viande, il y a d’autres problèmes dans la vie. Voilà moi j’ai une voiture c’est du diesel, c’est bon tu vois ça suffit ». Et maintenant tu vois je suis devenue vegan. La viande ça ne me manque absolument pas. Tout est une question d’habitude quoi.
C’est pour ça que je conseille aux gens de le faire s’ils ont envie, même un peu. Il y a des gens qui me disent « moi je ne veux pas devenir végétarien, je continue à manger de la viande ». Soit c’est ton choix, tu es un adulte, tu fais ce que tu veux. Mais pour ta propre santé et pour l’environnement je te conseille de l’acheter chez son boucher. Parce qu’il y a quand même plus de chances qu’elles viennent d’une petite ferme à côté, plutôt qu’elle vienne d’un élevage intensif hyper polluant. Ce n’est pas toujours le cas mais, cela peut être intéressant déjà de voir d’où vient la viande qu’on consomme. Le mieux étant évidemment de ne plus en manger.
Les gens qui me disent « bah tiens avant, je mangeais de la viande midi et soir ; maintenant j’ai décidé que le soir je n’en mange plus ». Déjà c’est génial, c’est déjà vachement bien ! Cala fait déjà une grande différence. Voilà, c’est des petits pas petit pas qui peuvent faire en sorte que, petit à petit on met des choses dans son quotidien, on se rend compte que finalement ça ne nous manque pas et qu’on peut y arriver.

Quand je suis devenu vegan au début, j’avais fait tout plein de recherches. J’avais entendu qu’il valait mieux être végétarien et rouler en 4×4 plutôt que de manger de la viande et de rouler à vélo. Pour faire le parallèle par rapport à la pollution, en devenant végétarien on peut vraiment réduire par 2 son empreinte écologique. Ce qui est quand même énorme ! C’est vraiment on divise par 2 ! Même si à côté tu roules en 4×4, tu ne fais pas du zéro déchet, tu prends des bains, tu ne manges pas local, tu t’en fous du tout ! Rien qu’en devenant végétarien, tu réduis par 2 ton impact écologique. C’est vraiment énorme à l’échelle d’une vie, ça en fait des kilos de CO2 et des litres d’eau économisés !

Mais c’est une question d’habitude, c’est une question de priorité et de volonté, d’être curieux. De se dire « bah tiens je vais essayer ça ». C’est une belle démarche en tout cas.

Aude
Donc pour tous ceux qui se posent des questions sur tout l’aspect santé, goût, habitudes, etc. Je vous invite bien sûr aller voir le blog d’Anne-Sophie. Si vous êtes inquiets à propos de tous ces sujets, on vous rassure : on peut être en très bonne santé sans viande, on peut se régaler, donc tout ça c’est pas des excuses (*rire*).

Anne-Sophie
Oui bien sûr ! Je sais qu’il y a pas mal de craintes autour de « si je ne mange pas de viande, je vais tomber dans les pommes », « si je suis sportif il faut absolument que je mange mon steak ». Et je comprends parce que, honnêtement, j’avais les mêmes croyances. C’est normal parce que c’est l’information qu’on nous diffuse au quotidien à la télé ou dans les médias. Forcément les lobbys de la viande veulent qu’on continue à en manger, donc évidemment ils ne vont pas nous dire qu’en fait on peut être en très bonne santé sans en manger. Voilà, je comprends totalement les gens qui ne sont pas forcément ouverts à ça.
Après le conseil que je peux donner c’est un peu curieux, d’aller voir toutes les informations qu’on a donné, pourquoi pas d’aller les vérifier par eux-mêmes. D’essayer des choses quoi ! D’essayer des nouveaux trucs et puis de d’être un peu ouvert d’esprit. Si vous êtes sensible à l’environnement, en arrêtant de manger de la viande vous pouvez diviser par deux votre impact… et ça c’est pas mal. Et le tofu, même si vous ne me croyez pas, ça peut s’avérer très bon.

Aude
Oui je confirme !
Je te remercie Anne-Sophie et je te dis à bientôt.

Anne-Sophie
Merci, à bientôt !

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  1. Flament a laissé un commentaire sur 31 août 2024 at 16 h 52 min

    Bonjour
    Pour comparer le CO2 rejeté par différents aliments, il faut le rapporter aux nombre de calories fournies l’aliment en question.
    Par exemple la viande de boeuf est aux environs de 9 kg CO2 / kcal soit a peu près la même chose que la laitue ( 8,07 kg CO2 / kcal ). Par contre, si tu prends des kg CO2 / kg, il y aura presque un facteur 10 car il n’y a que très peu de calories dans un 1 kg de laitue.
    Pour être rassasié, c’est évidemment les kcal qui comptent et non pas le poids.
    Donc avant de tirer des conclusions, il est préférable de se faire aider par des spécialistes.
    Cordialement

  2. Aude a laissé un commentaire sur 2 septembre 2024 at 9 h 24 min

    Bonjour,

    Oui effectivement, il serait bon de vous faire conseiller par des spécialistes.
    Il serait très simpliste de se fier uniquement au rapport calorique, car la nutrition est largement plus complexe que cela.
    Il faudrait aussi prendre en compte la valeur nutritives au niveau vitamines, minéraux, quantité de fibres… ainsi que mettre en rapport avec la “mauvaise qualité” d’un aliment, comme le taux de graisse saturé, de sels, de conservateurs, etc. Et là encore on reste simpliste car le bilan d’un aliment ne se cantonnent pas qu’à son impact alimentaire. Ce serait un faux problème car dans nos pays, on ne manque pas de calories, au contraire.
    En cela la laitue reste largement supérieure à toutes les viandes.

    Et même en prenant les calories, des légumineuses ou des céréales produitent localement.
    Partant du constat qu’il faut fabriquer des céréales pour nourrir les animaux pour nous nourrir, et qu’on consomme.
    On considère qu’il faut en moyenne 10 protéines végétales pour produire 1 protéine animale. C’est mathématiquement plus intéressant de se nourrir soi-même directement avec les céréales.

    Dans tous les cas, même la laitue et le bon sens l’emportent 🙂

    Cordialement,

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