Une yaourtière minimaliste pour réduire ses déchets

Mon cheminement vers le zéro déchet va de pair avec un mode de vie plus minimaliste. En effet, il me semble que se détacher du matériel n’a que des avantages : on se sent plus léger (dans son environnement et mentalement), cela facilite le quotidien (moins de choses à ranger, à organiser, à nettoyer) et surtout cela limite le nombre de déchets que l’on va potentiellement créer.

Passer en mode minimaliste

S’habituer à se détacher des choses, c’est aussi se détacher progressivement de l’envie d’acheter tous ces objets qui requièrent des matières premières pour être fabriqué, une dépense énergétique et des machines pour être construits, d’emballage pour être conditionnés à la vente, une dépense CO2 pour être transportés jusqu’à un magasin ou notre domicile, etc.
C’est pourquoi, progressivement, je fais du tri, je désencombre. J’ai aussi réduit le nombre de rangements possibles dans mon appartement et j’ai la chance de ne pas avoir de cave : la nature a horreur du vide, c’est pourquoi limiter les espaces à remplir facilite grandement le processus.
Le problème, c’est que lorsque l’on jette, dans un premier temps on fait surtout pleiiiins de « déchets ». Impossible d’arriver à une poubelle de la taille d’un bocal quand on se débarrasse de la moitié de son placard.
Bien sûr certaines choses pourront être recyclées. Je trouve pourtant que le plus intéressant est tout de même de donner une seconde vie à ces objets, pourquoi pas en faisant une bonne action par la même occasion.

Donner une nouvelle vie aux objets

brocante donner vieux objets

Pour ma part, je suis une adepte d’Emmaüs (il y a pleins d’autres associations qui proposent des services équivalents), dont j’ai la chance d’avoir un centre à quelques pâtés de maison de mon immeuble. Je vais donc régulièrement y déposer mes trouvailles qui pourraient être utile à d’autres (l’idée n’est pas non plus de refiler ses cochonneries). Les bénévoles vont ensuite trier tout cela et les revendre à prix très bas. Non seulement les bénéfices ainsi retirés permettront de mettre en place des actions caritatives, mais cela permet également à des personnes ayant peu de moyen de dénicher des trésors sans se ruiner.

La yaourtière minimaliste

Le principe, c’est donc bien de donner. Pourtant, j’avoue qu’il y a quelques mois, je suis revenue de mon escapade chez eux avec une nouvelle acquisition : une yaourtière ! Est-ce que cela ne va pas à l’encontre même de mes bonnes résolutions initiales d’avoir moins de choses ?
Oui et non. La yaourtière est question est clairement une dame d’un certain âge, comme sa couleur orangé caractéristique d’une certaine époque le laisse à penser. L’objet en soit est très épuré : 6 emplacements, un capuchon, une prise et une LED rouge qui s’allume lorsque l’objet fonctionne. C’est tout. Il n’y a même pas de bouton marche/arrêt, ce qui oblige à le débrancher lorsqu’il n’est pas utilisé.

Tous ce qui est vendu chez Emmaüs est préalablement testé, j’étais donc assez confiante son bon fonctionnement. Et son acquisition ne m’a coûté que la modique somme de 6€ ! Et je peux dire que j’en ai fait des yaourts depuis ! Car ce qui est magique, c’est qu’on peut faire des yaourts à partir de yaourts, plus précisément grâce aux petites bactéries se trouvant à l’intérieur (le fameux bifidus actif – ouais en fait il y en a dans TOUS les yaourts) qui se trouvent être assez aimable pour se reproduire à l’infini quand on leur donne à nouveau du lait. Il m’arrive encore de racheter des yaourts « neufs » de temps en temps, lorsque les circonstances nous font arriver au bout de notre stock (après des vacances par exemple), mais c’est devenu très rare.

Faire ses yaourts maison

Par cet achat, j’ai donc considérablement réduit ma production de déchet, les pots de yaourts étant rarement recyclables (voir l’article sur la visite du centre de tri) ! Il me faut tout de même acheter des briques de lait de soja, ne m’étant pas encore lancée dans la fabrication de ce breuvage, mais elles au moins peuvent être revalorisées. À noter que la consommation énergétique de l’engin est très faible, car il nécessite simplement de garder une température tiède plusieurs heures.

La recette (je ne crois pas qu’on puisse faire plus simple) :

  • Mettre une demi-cuillerée à café d’un yaourt dans chaque pot
  • Remplir de lait
  • Mettre dans la yaourtière et attendre une bonne dizaine d’heure (pendant une nuit ou votre journée de travail par exemple)
  • Vérifier si c’est la préparation est assez consistante, sinon, laisser plus longtemps
  • Mettre un capuchon et ranger au frigo en attendant la dégustation

Et vous pouvez recommencer à partir des yaourts que vous venez de fabriquer. C’est fou !

Attention !! 
Il faut bien utiliser le même « lait » que le type de yaourt que vous souhaitez fabriquer. Pour ma part, j’utilise des yaourts de soja, avec du lait de soja. Il faudra utiliser des yaourts au lait de vache pour en fabriquer avec du lait de vache. L’un ne va pas avec l’autre car les bactéries sont différentes.
A ma connaissance, ce procédé ne fonctionne pas avec les autres types de lait végétaux, ou alors il faudra utiliser de l’agar-agar pour « gélifier », ce qui demande tout de suite plus de travail. 😀
N’hésitez pas à agrémenter vos préparations selon vos goûts : avec de la confiture, des graines, du sucre… pourquoi pas même tester en mode salé.

Et voilà ! Vive Emmaüs et les yaourts maison !

Et vous, avez-vous déjà fait des achats/dons chez Emmaüs ou tout autre organisme équivalant ?

  1. Mélusine a laissé un commentaire sur 16 avril 2018 at 20 h 19 min

    Bonjour, c’est effectivement une bonne idée de récupérer une vieille yaourtière pour faire ses propres yaourt. Mais il est tout-à-fait possible d’en faire sans yaourtière aussi! Que ce soit au four, sur un radiateur, dans une (petite) marmite ou même dans une bouteille thermos, c’est toujours efficace et encore plus écologique, puisque pas de “machine” et une consommation électrique quasi nulle.
    On trouve plein de recette différentes sur le net, mais celle qui donne les meilleurs résultats se trouve ici (en tous cas pour les yaourts au lait animal) https://nicrunicuit.com/faire/fermenter/faire-ses-yaourts-maison/
    (où on apprendra d’ailleurs que ce n’est pas le Bifidus qui fait le yaourt, mais un mélange de Lactobacillus delbrueckii subsp. bulgaricus et Streptococcus thermophilus 😉 )
    je crois que ce site te plaira en plus, Marie-Claire est spécialisée en méthodes de conservation grâce aux bactéries! 🙂

    Et effectivement, en yaourt végétaux,ce n’est possible qu’avec du soja (le reste est du chipotage et ne contient pas les bonnes bactéries des yaourts!)

  2. Aude a laissé un commentaire sur 16 avril 2018 at 20 h 32 min

    Bonjour Mélusine,

    Effectivement j’avais repéré ce type de méthode. Je suis personnellement découragée par le fait de devoir surveiller la température constamment, avec des degrés précis à obtenir. Idem, je trouve pénible de devoir faire chauffer le lait avant (ce qui fait de la vaisselle et du temps passé en plus) et c’est ce qui me dissuade aussi de faire des ‘yahourts” végétaux avec d’autres laits. Et oui, en vrai on peut obtenir une texture yaourt avec autre chose que du lait de soja, mais il faut utiliser de l’agar-agar et donc faire chauffer à la casserole… Ouais, je sais je suis une grosse flemmarde, je n’ai aucune excuse. 😀

    Je ne connaissais pas le nom de ce mélange, donc je ne promets pas de me souvenir sans anti-sèche. 🙂

    Merci pour le partage en tout cas, il pourra certainement intéresser les plus courageux que moi qui souhaitent faire l’économie d’une machine ! 🙂

  3. Mélusine a laissé un commentaire sur 16 avril 2018 at 20 h 42 min

    haha, mais je suis une grosse flemmarde aussi (sauf que j’ai un lave-vaisselle – et un thermomètre de cuisine 😉 )
    et ça donne un yaourt comme je n’en ai jamais mangé, il n’a vraiment aucune acidité, et ce n’est pas si difficile a surveiller (même sur ces foutues plaques électriques)
    disons que c’est une info en plus, qui peut intéresser tes lectrices et lecteurs aussi 🙂

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